STATUES PUBLIQUES


Au sein des jardins publics, les promeneurs sont invités à recouvrir les statues à l’aide d’une pâte. Cette participation des badauds, ici spectateurs actifs, interroge la relation de ces oeuvres d’art à l’espace public. La réappropriation rend les statues modulables et renforcent paradoxalement les gestes de l’artiste. Ces actions sur des sculptures en bronze exclusivement, permettent que le geste s’efface aussitôt la photo prise, sans laisser la moindre trace. C’est aussi la volonté charnelle de remodeller ces corps de femmes sculptées par des hommes artistes. Les empruntes des traces des doigts laissées sur la pâte apparaissent comme une relecture des corps, les activent, les modèlent avec sensualité. Au sein de ces parcs, la couleur des pâtes surgit avec artificialité. 


2014
posters muraux, 
dimensions variables
Fondation Hippocrène, 2015

jardin du Luxembourg, Paris, «Baigneuse se coiffant», (1921), Aristide Maillol, 2015 

Parc Montsouris, Paris, «La Pureté» (1953), Costas Valsamis
Square Georges Cain, Paris, «Ile de France» (1925), Aristide Maillol